• Titre: L'enfant de Noé

    Auteur: Éric-Emmanuel Schmitt

    Éditions: Le livre de poche

    Genre: Contemporain

    120 pages

     

     

    Ma Note: 10/10

     

     

     

    Quatrième de couverture:

    " - Nous allons conclure un marché, veux-tu ? Toi, Joseph, tu feras semblant d'être chrétien, et moi je ferai semblant d'être juif. Ce sera notre secret, le plus grand des secrets. Toi et moi pourrions mourir de trahir ce secret. Juré ? - Juré. " 1942. Joseph a sept ans. Séparé de sa famille, il est recueilli par le père Pons, un homme simple et juste, qui ne se contente pas de sauver des vies. Mais que tente-t-il de préserver, tel Noé, dans ce monde menacé par un déluge de violence ? Un court et bouleversant roman dans la lignée de Monsieur Ibrahim... et d'Oscar et la dame rose qui ont fait d'Eric-Emmanuel Schmitt l'un des romanciers français les plus lus dans le monde.


    Mon avis:

    Encore un très joli récit de la part d'Éric-Emmanuel Schmitt! 

    L'auteur aborde un thème difficile avec légerté. Le point de vue d'un enfant rend, pour moi, le récit moins dur. J'ai beaucoup aimé l'histoire de Joseph. L'innocence d'un enfant me touche toujours. J'ai ris, j'ai pleuré! Comme toujours avec EES. 

    La grand force de l'auteur reste son écriture, fluide et légère malgré le thème, ce qui m'a permis de suporter ma lecture plus facilement car j'ai toujours du mal avec les histoires impliquant des enfants. 

    Bref, encore un récit attendrissant sur la façon dont il est possible de traverser les difficultés de la vie. 



    "Le père Pons a-t-il un rapport avec la pierre ponce?" 

     Joseph, p.26        


    "Comme j'étais comblé de retrouver le Yiddish, cette langue si tendre qu'on ne peut même pas appeler un enfant par son prénom sans y ajouter une caresse, un diminutif, une syllabe douce à l'oreille, telle une sucrerie offerte au coeur du mot..."

    Joseph, p.108


     


           
     


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  • Dans le cadre du challenge Eric-Emmanuel Schmitt, Un chocolat dans mon roman proposait une LC sur La part de l'autre.

    Une amie me l'avait conseillé et intriguée par le sujet, je me suis plongé dans cette nouvelle lecture.

     

       

    Titre: La part de l'autre

    Auteur: Éric-Emmanuel Schmitt

    Éditions: Le livre de poche

    Genre: contemporain

    473 Pages + Le journal de la part de l'autre d'une trentaine de pages

     

    Ma note: 8/10






    Quatrième de couverture

    8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé.

    Que se serait-il passé si l'École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ?

    Que serait-il arrivé si, cette minute là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d'artiste ?

    Cette minute-là aurait changé le cours d'une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler,

    mais elle aurait aussi changé le cours du monde..."


    Mon Avis


    - Adolf Hitler: recalé

    - Adolf H. : Admis

    Tout commence avec cette différence. Un seul mot pour influencé la vie d'un seul homme. Tandis que Adolf H. entre aux beaux-arts et savoure sa victoire, Hitler lui rumine sa défaite et s'enfonce peu à peu dans la misère. EES va nous raconter la vie de ces personnages, l'un réel, l'autre fictif, depuis ce moment fatidique. D'un coté, une histoire romancée sur la vie d'un homme comme les autres. De l'autre, la naissance d'un dictateur. 

    EES nous prouve avec ce livre son immense talent d'écrivain! Là où d'autres auraient dépeins un Hitler monstrueux, lui agit avec beaucoup plus de subtilité. Il ramène Hitler au rang de l'humain et ça c'est difficile à admettre pour de nombreuses personnes. J'ai beaucoup appris avec ce livre, je connaissais toutes les horreurs que ce personnages avait engendré mais je ne savais pas grand chose de lui en tant qu'homme. Et c'est là, selon moi, tout le génie de l'auteur: il nous présente l'individu, pas ses actes. 

    Au début de l'histoire, il m'est arrivé de m'emmêler les pinceaux. Lequel des deux avait fait quoi? j'ai eu quelques fois difficile de m'en souvenir et je devais faire preuve de concentration pour me rappeler à qui, d'Hitler ou de Adolf H., correspondaient les éléments. Ce n'est qu'après la première guerre que les chemins deviennent plus claires. 

    Les chapitres sont courts et alternent les deux histoires ce qui m'a permis d'avoir un bon rythme de lecture.  J'ai juste noté un petit essoufflement, dans la dernière partie, qui a ralentit mon allure. 

    J'en viens aux personnages. Et je commencerais pas Adolf H. car je n'ai finalement pas grand chose à en dire. C'est un personnage assez banal finalement qui tente de s'en sortir dans la vie sans accuser tout le monde de son échec. Dans sa partie, j'ai eu un gros coup de coeur pour Onze Heure Trente. Elle amène un vent de fraicheur au récit. J'ai beaucoup aimé son culot et son franc parlé.

    Hitler, quand à lui, est bien seul. Les personnages qu'il côtoie ne sont jamais des amis et il ne les fréquente que par profit. Bien qu'il ne soit pas encore très différent d'Adolf H. au début, c'est la Première Guerre qui va révéler sa vrai nature. Les pensées d'un personnage m'avaient marquées à propos d'Hitler pendant la guerre:

    "...Hitler salua, tourna les talons et prit la porte.

    Epuisé, Hugo Gutmann se laissa tomber sur une chaise et alluma une cigarette. Qu'elle fanatique! (Hitler) Par chance on maitrise ce genre d'hommes par l'obéissance aux ordres. Imaginons que se soit lui qui les donne... Il frissonna et trouva que son tabac avait un gout de cendres. "  (p. 205)

    Après cette guerre, l'égocentrisme d'Hitler explose et on assiste à son ascension au pouvoir. Et c'est la toute la subtilité d'EES, il se place du point de vue d'Hitler lui même. Et j'ai trouvé que ça changeait tout sur l'approche et la présentation des faits. L'auteur arrive à nous éviter cette haine que je ressens d'habitude à la lecture de récit sur la seconde guerre mondiale. Je tire mon chapeau à EES pour avoir osé cette manoeuvre.

    La dernière partie de l'histoire m'a moins captivée. J'y ai trouvé quelques longueurs et j'ai été soulagé de fermé le livre. J'ai aussi eu l'impression que la fin de la partie d'Adolf H. était un peu trop rose. Le monde aurait sans doute été différent sans Hitler, mais à ce point là? Je me le demande. Par contre la lecture du journal, à la fin du roman, m'a captivée. Il a répondu à beaucoup de questions que je me posais à la fin du récit et notamment celle-ci: comment un même homme peut-il se retrouver avec une mentalité si différente à cause d'un seul évènement? 


    Conclusion: Je salue bien bas Monsieur Schmitt pour son audace! Ça a dû être difficile pour lui de devoir entrer dans la tête d'un monstre. Mais il a réussi à y apporter son humanité ce qui rend, à mon sens, le récit plus facile. 


    Je remercie Choco pour cette LC très instructive. 





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  • Voici un livre que j'ai lu dans le cadre du challenge Éric-Emmanuel Schmitt organisé par Un chocolat dans mon roman. La Femme au miroir est le livre du challenge que Choco a eu la gentillesse de faire voyager et je la remercie de tout coeur! Il me vient de Le cottage aux myrtilles et repart ensuite chez Rose.

    Je l'entame avec une certaine réticence car moi et la littérature contemporaine soit ça passe, soit ça casse. Cependant, j'avais adoré Oscar et la dame rose du coup, j'ai confiance en la plume du Monsieur.


    Titre: La femme au miroir

    Auteur: Éric-Emmanuel Schmitt

    Editeurs: Albin Michel

    Genre: Contemporain

    460 Pages


    Ma Note: 7/10




    Quatrième de couverture

    Anne vit à Bruges au temps de la Renaissance, Hanna dans la Vienne impériale de Sigmund Freud, Anny à Hollywood de nos jours. Toutes les trois se sentent différentes de leurs contemporaines; refusant le rôle que leur imposent les hommes, elles cherchent à se rendre maîtresses de leur destins. Trois époques. Trois femmes: et si c'était la même ?

    Mon avis

    Dans ce livre, nous rencontrons 3 femmes vivant à 3 époques différentes. Anne de Bruges fuit le jour de son mariage et se retrouve à errer dans la forêt. Elle se rend compte qu'elle est plus à l'aise avec la nature qu'avec les hommes. Hanna, elle, s'est construite un vie parfaite dans la haute société. Elle a un mari parfait mais reste intérieurement insatisfaite du jeu qu'elle joue. Quant à Anny, l'actrice, paradoxalement elle n'est elle même que dans ses rôles de cinéma. En dehors, elle s'enfonce dans l'alcool et la drogue. Elle vont chacune rencontrer un homme qui, d'une certaine manière, va changer leur vie. 

    Cette lecture m'a donné une drôle d'impression car je suis passée de l'emballement à l'exaspération sans pouvoir mettre le doigt sur ce qui me dérangeait plus à certains moments et moins à d'autre. Je vais tenter de m'expliquer et pour cela je diviserais le livre en 3 parties.

    Dans la première partie, j'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir les 3 personnages principaux et leur univers. Chacune vivant dans un monde particulier, chacune ayant une personnalité propre, mais toutes les 3 visant le même but: vivre la vie qu'elles ont choisi et non celle qu'on leur impose. Je me suis directement prise d'affection pour Anne . J'ai aimé sa simplicité et son innocence m'a touchée. Son histoire m'a interpelée et sa rencontre avec Blédor intrigué. Hanna m'a laissé quelque peu indifférente bien que j'ai apprécié que, malgré son statut, elle ne soit pas prétentieuse et suffisante. Je n'ai pas du tout été attirée par son histoire et son entourage m'a laissée de marbre. Puis vient Anny. Je n'ai pas du tout aimé son caractère de petite fille capricieuse qui croit que tout lui est dû parce qu'elle est une star! Je n'ai pas non plus aimé Johanna son agent qui la pousse à avoir des comportements stupides pour faire la une des magazines. 

    La seconde partie ne m'a pas du tout plu. J'ai trouvé les héroïnes trop passives de leur vie, se contentant de faire ce qu'on leur dit et restant là, à larmoyer sur leur sort. Ça m'a légèrement exaspéré. Un gros passage à vide donc, avec le sentiment de tourner un peu en rond. 

    Heureusement la troisième partie est venue relancer mon intérêt. La tournure des évènements m'a beaucoup plus intéressé et nos 3 femmes réagissent enfin. Et retournement de situation, Anne perd mon intérêt au profit de Anny, Hanna me laissant toujours indifférente. 

    Pour ce qui est des autres personnages, je retiendrais Blédor et Ethan du coté des hommes. Je n'avais pas très bien compris, au début, l'attrait qu'avait Ethan pour Anny. Heureusement Monsieur Schmitt ne laisse rien au hasard...Et Sac Vuitton du coté des femmes. Celle-ci m'a souvent donné le sourire avec tout les petits noms qu'elle attribue à Anny. 

    Rien à redire par contre pour le style de l'auteur! L'écriture d'Éric-Emmanuel Schmitt est tout simplement magnifique et m'a empêcher, au milieu du récit, d'abandonner ma lecture.  Il a su donner un style particulier pour chacune de ses héroïnes et je sentais l'ambiance de l'époque rien qu'a travers ses lignes! Seul petit bémol: Hanna. Son histoire est présenté sous forme de lettre et personnellement, ça m'a moins plu. 


    Conclusion: Une histoire plutôt sympatique avec quelques moments qui m'ont ennuyés. Une écriture juste splandide!


     

    Livre lu dans le cadre du challenge Éric-Emmanuel Schmitt (1/4)





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